Le conte rôle à l'école primaire
Le conte plonge ses racines dans l’imaginaire et l’inconscient collectifs ; il a été longtemps véhiculé et répandu oralement. C’est ainsi qu’il s’est transmis de génération en génération par la seule tradition orale, avant que d’être transcrit par des folkloristes ou recueilli et réécrit par Perrault et les frères Grimm, qui les ont figés à tout jamais dans la forme littéraire qui est arrivée jusqu’à nous.
Le petit volume de Charles Perrault intitulé Contes de ma mère l’Oye, ou Histoires du temps passé (1697) fut publié sous le nom de son jeune fils, Perrault d’Armancourt. Perrault avait déjà 69 ans. Le genre des contes de fées est à la mode dans les salons mondains : les membres de la haute société assistent aux veillées populaires et prennent note des histoires qui s’y racontent.
Ce recueil se compose de huit contes merveilleux : La Belle au bois dormant, Le Petit Chaperon rouge, La Barbe bleue, Le Maître chat ou le Chat botté, Les Fées, Cendrillon ou la petite pantoufle de verre, Riquet à la houppe, Le Petit Poucet. Ils sont issus du folklore national. Ils sont le fruit d’une tradition orale : la « Mère l’Oye » désigne la nourrice qui raconte des histoires aux enfants. Perrault prend plaisir à faire de ses contes des outils destinés à l'enseignement des jeunes enfants, en ajoutant notamment une moralité à la fin de chaque conte.
Définition du genre
Souvent absentes du récit, les fées, ne suffisent pas à définir le conte de fées. Cette expression désigne en fait un genre littéraire français correspondant à ce que les folkloristes appellent le conte merveilleux. Il se définit généralement par sa structure narrative, mise en lumière par les travaux de Vladimir Propp : un héros ou une héroïne, subissant un malheur ou un méfait, doit traverser un certain nombre d’épreuves et de péripéties, qui souvent mettent radicalement en cause son statut ou son existence, pour arriver à une nouvelle situation stable, très souvent le mariage ou l’établissement