LE CONTE
Objectif : Reconnaître les invariants du texte et ses réécritures au XVIIIe, XIXe et XXe siècles.
I. Définition
Le conte est un récit court, en prose ou en vers, qui raconte des événements extraordinaires, donnés comme tels pour sortir de la réalité par le merveilleux.
Le conte traditionnel offre de nombreux déplacements dans l'espace et le temps, qui est immémorial avec la formule " Il était une fois ".
Néanmoins, le conte se distingue du roman car il contient une morale.
Ex. : Dans le conte d'Andersen, le vilain petit canard montre que l'autre ne doit pas être source de rejet car il est comme tout un chacun, « l'habit ne faisant pas le moine ».
La fin d'un conte est assez manichéenne, les vilains sont punis et les gentils et vertueux personnages récompensés, comme par exemple dans le conte de Blanche–Neige.
Les personnages sont répartis selon des fonctions suivantes : l'opposant (la bonne fée dans Blanche Neige) ;BR> l'adjuvant (la marâtre dans Blanche Neige).
Quoiqu'il en soit, les personnages symbolisent un aspect de l'homme.
Le conte est le genre littéraire le plus ancien mais il a été ensuite adopté par la littérature dite « savante ». Il s'est développé sous des formes multiples (du conte de fées au conte fantastique en passant par le conte philosophique) et s'est répandu dans toutes les littératures. Cette diversité, si elle rend complexe toute tentative de définition du conte en tant que genre littéraire, témoigne paradoxalement de toute sa richesse.
II. L'historique du conte
Le conte littéraire dérive directement du conte populaire. A la différence du conte populaire, qui appartient à la littérature orale et reste le plus souvent anonyme, le conte littéraire est le fruit d'une véritable création littéraire et peut donc être facilement rattaché à un auteur, à une époque ou encore à mouvement.
A. XVIIIe siècle
Le XVIIIe siècle correspond à l'âge d'or du conte.
Empruntant au conte populaire son cadre intemporel et utopique, les auteurs