Le contrat social de rousseau
Du contrat social (1762) Plan I - Présentation II - Le Souverain III - La souveraineté et la volonté générale IV - La loi V - Le gouvernement VI - La religion civile Conclusion
I - Présentation Du contrat social n’est pas un livre de constitutionnaliste, puisque Rousseau n’est pas un juriste. Deuxièmement, ce n’est pas non plus une utopie. C’est donc un texte de philosophie pure, fondé sur une question à laquelle Rousseau répond: celle de la nature de l’autorité politique. droit naturel / droit divin Rousseau participe à ce grand mouvement de sécularisation du pouvoir qui consiste à faire passer les peuples du droit divin au droit naturel. Jusqu’alors, on est dans des monarchies de droit divin, où le souverain détient son droit à exercer le pouvoir de Dieu. C’est une vieille idée qui vient de Saint Paul. Ce dernier est celui qui fédère l’Eglise chrétienne. Il s’adresse à tous les peuples de la région par des épitres. Une fameuse épitre est adressée aux romains. C’est là qu’il dit: “il n’y a point de puissance qui ne vient de Dieu” (Epitre aux romains, XIII, 1). Le roi est donc d’une certaine façon le représentant de Dieu sur terre. Il exerce son autorité par la grâce de Dieu. Cette théorie du droit divin anime la monarchie. Or, on retrouve avec la modernité une émancipation par rapport au religieux. La modernité change la conception du pouvoir, dont elle considère que son origine est naturelle, humaine, et non divine. C’est une première ébauche de ce que deviendra la démocratie. Dans un premier temps, le droit est divin, dans un second temps, il est naturel. Le contrat naturel se manifeste aux XVII° et XVIII° siècles. On passe donc du Sinaï à l’Agora. pacte de soumission / pacte d’association Les grands philosophes qui précèdent Rousseau (Montesquieu, Hobbes, Locke) ont tous réfléchi sur un problème important. Ils ont tous constaté que toute société humaine, pour survivre et traverser le temps, devait se soumettre à une organisation. Cela