Le contrôle du processus de globalisation
Alors que la finance des années 50 demeurait un domaine strictement national, où chaque investisseur n’investissait que dans son pays, les années 90 ont vu l’émergence d’un marché globalisé sans frontière, sans arrêt. Les traders agissent désormais sur la quasi totalité des titres mondiaux à n’importe quel moment. L’unification des marchés financiers nationaux au sein d’un marché global est à la base du processus de globalisation. Comment cette finance mondiale ou plutôt mondialisée a t’elle pu voir le jour à partir de la situation nationalement cloisonnée des années 1950 ?
Ce processus de globalisation est souvent décrit comme échappant à toute autorité, une sorte de nébuleuse née à partir des marchés financiers. Il est ainsi nécessaire de définir le terme de globalisation pour savoir ce qu’il regroupe et ainsi juger si des autorités ont pu interférer à son égard.
La question du contrôle ne doit pas être dissociée de la puissance étatique. Car la souveraineté est d’abord le fait du prince, un fait de l’Etat nation. Cette personne de droit international connaît par le phénomène de globalisation une remise en question sans précédent. C’est la première fois que l’Etat voit ses prérogatives s’effacer au profit de personnes fluctuantes souvent incarnées par une personne étrangère.
Les Etats sont désormais contraints de se plier aux lois du marché. Une concurrence s’exerce désormais entre les pays pour accueillir les entreprises. La globalisation permet une unification du territoire mondial en tant que marché unique où chaque pays devient un concurrent pour ses congénères. La question du contrôle apparaît ainsi à partir de deux angles : d’une part la protection des acquis et d’autre part par l’attraction de nouveaux capitaux.
Nous reviendrons ainsi d’une part sur le processus de globalisation et son contrôle par des institutions. Mais ce phénomène reste assez fluctuant et il