Droit de la famille

TD I – Le corps humain
Dissertation

Le corps humain est-il sacré ?

Qianqian Kong
Erasmus
Groupe 5
11/02/10
Introduction

« Il fut un temps où le vivant était sacré et n’appartenait à personne. Puis on s’est mis à le manipuler, à le triturer, à le recomposer […] Le corps est-il devenu une chose ? » (Philosophe et juriste Bernard Edelman « ni chose ni personne »)

Il convient dans un premier temps de limiter le champ d’application du terme « sacré » dans l’intérêt du devoir. A première lecture, le mot semble directement faire référence à la religion, compte tenu de la définition la plus courante que l’on lui attribut, à savoir, « ce qui concerne la religion, qui à pour objet le culte de Dieu ou des dieux. » (Litec). Or, il est à rappeler que le corps a pendant longtemps été considéré comme étant le résultat du péché originel, une entrave et une prison à l’âme, une punition divine. Le corps matériel est, dans cette logique, la faiblesse de l’Humanité. Comment expliquer ce paradoxe ? D’un point de vue philosophique, Descartes disait à l’époque « je pense donc je suis », distinguant ainsi l’âme et l’esprit du corps qui ne représente qu’une machine destinée à retourner à la poussière. L’image du corps humain n’en est donc point plus gratifiante dans cette hypothèse.

Pourtant, en reprenant les idées religieuses et philosophiques du corps humain, 2 constatations en émanent. Premièrement, le corps est dissocié de l’esprit et deuxièmement, le corps est une composante de la personne.

Ainsi, le « sacré » se réfère, plus globalement, à tout ce qui semble inaccessible et transcendant à l’humain, tout ce qui fait objet de révérence, tout ce qui est inviolable et indisponible. Selon ce dernier point, personne ne pourra encore questionner le rapport de droit qui existe entre le terme « sacré » et le corps humain. En effet, le corps humain est réputé être inviolable, indisponible et intégral selon les termes de l’art 16 (16-1 a 16-9)