Giselle se rappellait très bien de Gabrielle, elles jouaient ensemble quand elles étaient petites. Elles avait à peu près le même âge et étaient nées à Saumur en 1883. Elles avaient passé leur enfance à courir, sauter mais sourtout jouer à la chapellière. Une fois c’était Giselle qui faisait les chapeaux pour Gabrielle et des autres fois c’était l’inverse. Quand Giselle avait 9 ans ses parents déménagèrent à Paris et elle se retrouva séparée et sans nouvelles de Gabrielle. Elle avait gandi , mûri et était devenue une Belle femme avec des cheuveux avec des abundantes boucles parfaites d’un orange flamboyant qui contrastaient avec ces grands yeux gris si calmes et innocents qui ne donnaient que plus de douceurs à ces lèvres rouges et provocatives. Elle avait une peau aussi blanche et douce que de la porcelaine et se trouvait très souvent courtisée par tous types d’hommes de toutes les classes sociales. Elle avait en plus l’argent et le titre de Vicomptesse de Banville qui lui offrait aussi beaucoup de privilèges. Et elle, avait réussi à réaliser son rêve: devenir chapellière. Elle était même trés réputée dans son genre. Elle faisait les plus Meaux chapeaux, disait-on, de la région Parisienne. Ses chapeaux doublés de crin donnaient une forme exquise à la coiffure de n’importe laquelle femme et ses haut-de-forme pour les hommes avait une classe sans égal.
Elle allait sur se 24 ans quand une belle femme aux cheuveux noirs , longs et soyeux entra dans son échoppe dans la Rue de Vaugirard. Giselle ne la regarda pas fixement puisqu’elle travaillait sur un esquís, artisanal, magnifique chapeau d’un rose qui penchait vers le rouge et fait avec une soie qui évoquait les pétales dúne rose, avec quelques détails brodés à la main qui représentaient des fleurs multicolores et qui rajoutaient l’incontenable joie qu’irradiat ce chapeau, parfait pour l’été. La femme regardait les chapeaux et ce ne fut que quand elle s’approcha du comptoir que Giselle se décrocha de son ouvrage et