Le cubisme
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P. Césanne. La Montagne Sainte-Victoire (fragment), 1902-1904, huile sur toile.
L’ÉCLATEMENT DES CODES PICTURAUX Le cubisme (1907-1914)
Le cubisme a constitué la plus grande révolution plastique du siècle par sa totale remise en question des codes picturaux. Les créateurs sont G. Braque et P. Picasso, suivis par F. Léger et J. Gris. Sous l’influence des touches presque carrées de P. Cézanne et du primitivisme de l’art nègre, Picasso peint sa première oeuvre cubiste : Les Demoiselles d’Avignon (1907). Il détruit les systèmes classiques de la représentation : perspective, modelés et introduit la combinaison des différents points de vue (visage en bas à droite). Les figures sont brutales, violentes et sauvages, comme taillées au couteau. G. Braque le rejoint très vite dans cette expérience. Un critique d’art donne (par dérision) le nom de cubistes à ces jeunes peintres dont les toiles semblent ne représenter que des volumes et des formes géométriques.
P. Cézanne, La Montagne Sainte-Victoire (fragment),1902 -1904, huile sur toile.
P. Picasso. Les Demoiselles d’Avignon (fragment), 1907, huile sur toile.
P. Picasso. Femme couchée lisant (fragment), 1907, huile sur toile.
Le cubisme analytique
En 1910, les peintres cubistes radicalisent leur recherche. Ils brisent les représentations et dispersent les facettes géométriques sur toute la surface du tableau. La couleur est limitée à quelques teintes. Après 1911, des lettres et des mots interviennent dans les compositions, il renforce la sensation de planéité du tableau.
G. Braque. Femme à la guitare (fragment), 1913, huile sur toile.
P. Picasso. Portrait d’Ambroise Vollard (fragment), 1910, huile sur toile.