Le cygne (partie ii) de baudelaire
Présentation du texte
- Poème dédié à Victor Hugo, opposant virulent au régime de Napoléon III, qui s’est exilé sur l’île de
Guernesey (1855-1870)
- Admiration immense de Baudelaire pour Hugo (« le prince des exilés »)
- Dans la lettre que Baudelaire envoie à Hugo, celui-ci explique son projet : « dire […] comment la vue d’un animal souffrant pousse l’esprit vers tous les êtres que nous aimons, qui sont absents et qui souffrent, vers tous ceux qui sont privés de quelque chose d’irretrouvable ».
- Situation de l’extrait à commenter (II)
- Questions possibles à l’oral : En quoi ce poème sublime-t-il la mélancolie du poète ? Comment s’exprime la mélancolie du poète ? Ce poème permet-il de comprendre pourquoi Baudelaire a été nommé « poète de la modernité » ? En quoi ce tableau urbain se charge-t-il d’une dimension allégorique ?
I) Du tableau parisien à l’évocation du souvenir des exilés
a) Le tableau d’un univers urbain qui se métamorphose
- exclamation du vers 29 : « Paris change ! » => constat formulé de manière brève et condensée, souligné par la ponctuation (fait écho aux vers 7 et 8) et mis en évidence par sa position en début de vers, référence directe aux grands travaux d’Haussmann qui bouleversent le paysage urbain.
- réalité prosaïque de la ville changeante évoquée dans la strophe 8 et à peine évoquée dans la strophe 10 => « palais neufs, échafaudages, blocs / Vieux faubourgs » : énumération prosaïque avec un mouvement à rebours (du temps présent « neufs » vers le passé « vieux ») : ce mouvement prépare le surgissement des souvenirs des strophes qui suivent.
- la réalité urbaine, dans cette seconde partie du poème, est à peine esquissée et saisie dans son aspect éphémère. Elle laisse rapidement place au surgissement des « images » où se cristallisent les souvenirs.
Contrairement au poème « Paysage » où le poète enfermé dans sa tour d’ivoire