Le cyle des atrides
Pierre Grimal, La Mythologie Grecque, PUF Que sais-je ?, Paris 1978
Le cycle des Atrides se rattache, lui aussi, à Pélops et c'est encore une malédiction de celui-ci qui est à l'origine des catastrophes qui en marquent le déroulement.
Atrée est fils de Pélops et d'Hippodamie. Par eux, il descend de Tantale et, indirectement, de Zeus. Il a, entre autres frères, un cadet, nommé Thyeste, contre lequel il nourrit une haine invincible. Cette haine est précisément le résultat de la malédiction paternelle. Atrée et Thyeste, à l'instigation d'Hippodamie, avaient en effet mis à mort leur plus jeune frère Chrysippos et, en punition, ils furent maudits et bannis par leur père. Fuyant Pise, ils se réfugièrent à Mycènes, auprès de Sthénélos, qui leur confia une partie de l'Argollde, la ville de Midée. Plus tard, les habitants de Mycènes décidèrent de choisir comme roi l'un des deux fils de Pélops. Devant eux, Atrée et Thyeste se mirent en devoir d'énumérer leurs titres à la royauté. Atrée avait autrefois trouvé dans ses troupeaux un agneau dont la toison était d'or. Il avait soigneusement enfermé cette toison merveilleuse dans un coffre. Lorsque Thyeste proposa que l'on choisît pour roi celui des deux qui pourrait produire une toison d'or, Atrée, sans méfiance, accepta; il ignorait que sa femme, Aéropé, qui était la maîtresse de Thyeste, l'avait dérobée pour en faire présent à son amant. Thyeste, alors, montra la toison, et fut élu. Pourtant, un nouveau prodige - le soleil qui se coucha à l'Est - révéla que la volonté des dieux destinait le pouvoir à Atrée, et, finalement, c'est lui qui l'emporta sur son frère. Désormais, ce fut entre eux une lutte secrète. Atrée tua trois fils que Thyeste avait eus d'une Naïade, et les fit servir dans un banquet à leur père. Quand Thyeste eut mangé, il lui montra les têtes de ses enfants, et lui révéla la nature du repas qu'il venait de faire. Puis il le bannit. Thyeste se réfugia à Sicyone et ne songea qu'à la