Le dernier jour analyse
Ch. XIII, p.87-94 : Repérer les procédés d’écriture de V. Hugo au service de l’argumentation
I. Le ferrement des forçats : une véritable mise en scène
Bien que ce chapitre se présente sous la forme d’un récit, comme l’ensemble du roman, et bien qu’il exclue quasiment le dialogue, il se déroule, dans son intégralité, à la manière d’une pièce de théâtre. Des éléments font du chapitre XIII du Dernier jour une métaphore filée du théâtre.
1. Quels sont les éléments du chapitre qui participent à la construction de la métaphore du théâtre ? - vocabulaire appartenant au champ lexical du théâtre: «spectacle» (l.19), «loge» (l.26), «spectateurs» (l.37, 58), «acteurs» (l.37), « masques » (l.61), «acclamations et d’applaudissements» (l.88), «cela n’était pas dans le programme» (l.149-150), «Trois actes à ce spectacle» (l.176). - description du décor: les cours de la prison // scène (l.28-32). - les accessoires: les grilles, les bancs de pierre, la tige pour recevoir la lanterne (l.49-51), les chaînes (l.56); et les costumes: «en uniformes bleus, à épaulettes rouges et à bandoulières jaunes» (l.54-55), le « costume » du forçat (l.122). - des personnages faisant leur apparition comme des acteurs qui entrent en scène: «C’était la chiourme et les chaînes.» (l.56), «C’étaient les forçats.» (l.85) => rappel : présentatif, mettre sous les yeux du lecteur. - Les spectateurs.
2. Quel sentiment un tel décor éveille-t-il chez le spectateur/lecteur ?
Les sentiments qui se dégagent principalement sont ceux de l’enfermement, l’angoisse.
3. Distinguez trois types de spectateurs. Quelle est leur attitude ?
« quelques curieux venus de Paris » (l.66-67) ; les prisonniers (l.36) ; le condamné.
Leur attitude : - La foule : une curiosité entre peur (« effroi », « épouvanté » (l.103)) et plaisir (« fête de famille » (l.103) - Les prisonniers : « silencieux et immobiles, éclatèrent en cris de joie, chanson,…