Le dernier jour d'un condamné à mort
Tout d’abord, Victor Hugo pose un regard romantique sur le monde à travers la littérature du (moi) qui témoigne des émotions. Effectivement, le lyrisme est une caractéristique qui fait partie des traits dominants et des intentions des écrivains. Ce caractère permet à l’auteur de faire ressortir les émotions des lecteurs. C’est le cas de cet extrait : (chaque fois la douloureuse idée lui revenait, s’emparait de lui, lui emplissait la tête de gendarmes, de bourreaux et de foule, lui expliquait heure par heure les dernières souffrances du misérable agonisant, - en ce moment on le confesse, en ce moment on lui coupe les cheveux, en ce moment on lui lie les mains, - le sommait […] se mettait à travers de tout, l’investissait, l’obsédait, l’assiégeait.) (l.76-85) En réalité, cet extrait permet de comprendre que l’écrivain décrit la préparation d’un condamné juste avant sa mise à mort, il a voulu que ses locuteurs ressentent des émotions fortes par rapport à cette description, qu’ils soient bouleversés. Par exemple, quelques mots péjoratifs comme (douloureuse) (souffrances) (misérable) et (agonisant) représentent bien ce que l’auteur a voulu nous faire ressentir. C'est pourquoi la tonalité lyrique met bien en valeur ce passage. Lorsque Victor Hugo utilise les mots (en ce moment on…) dans l’extrait qui précède, c’est pour faire appel à l’expression des sentiments des lecteurs. Cet auteur tente de toucher ses destinataires par des images émouvantes. Par ailleurs, la subjectivité, qui soutient les différents points de vue auprès de thèmes à caractères sociaux, fait aussi partie d’un des traits dominants de la littérature romantique. On en a pour preuve la page 64, où les citoyens décident de changer radicalement d’opinion à propos de la peine de mort: (En abolissant la peine de mort, à cause de lui et sans attendre que vous fussiez intéressés dans la question, vous faisiez plus qu’une œuvre politique, vous faisiez