Le Dernier Jour d’un condamné
Victor Hugo
I. Une écriture nouvelle
1°) Les choix de l’auteur
- écriture a qq chose qui est ressenti comme neuf et qui inspirera l’écrivain russe Dostoïevski.
- recours à la 1° pers. seul roman de Hugo écrit à la 1° pers. L’écrivain affirme d’ailleurs que l’oeuvre est «sans modèle». - le roman donne l’illusion de laisser raconter par le pers. l’attente de son exécution.
- >V.H. nous propose un journal intime fictif, genre nouveau en 1828, en tout cas dans cette forme de monologue intérieur. - l’auteur s’attache à créer l’illusion ( il cherche à rendre son récit vraisemblable ) :
! notations horaires
! indication des lieux d’où le rédacteur écrit
+ conditions matérielles (chap.X + chap.XXV)
- la publication initiale se fait sans nom d’auteur, le texte se fait passer donc pour un témoignage authentique.
- V. Hugo a choisi le roman car il est perçu comme un genre qui autorise l’invention formelle.
- V.Hugo a refusé toute biographie et récit du crime pour ne pas fasciner le lecteur par une histoire à la fois extraordinaire et rare. Il ne veut pas tomber dans le sensationnel tellement recherché par les lecteurs à l’époque. De plus, il ne s’agit pas, pour le lecteur, de juger un malheureux mais de l’accompagner jusqu’à la mort.
- le personnage incarne «l’étranger» (nouveauté psychologique du Dernier Jour d’un condamné). Les bizarreries du condamné sont le résultat de la condamnation qui le frappe.
2°) Le texte rend compte du désordre intérieur du condamné.
- V.Hugo s’inscrit dans la veine psychologique du romantisme pour la bouleverser. Comme le monologue intérieur est celui d’un pers. confiné, l’écrivain nous propose un voyage dans un cerveau. («Mon esprit est en prison dans une idée»-> obsession) - le texte nous fait partager les sensations, les sentiments et les pensées du condamné. ex. : «Il est une heure un quart, voici ce que j’éprouve maintenant : une violente douleur de la tête.» (Chap.XXXVIII)
- pourtant