Le desir
PHILOSOPHIE DE L'ÉDUCATION SÉANCE N° 2 : Morale et éthique
PLAN
1)Rien, dans l'étymologie, n'impose de distinguer "éthique" et "morale" : *le premier terme vient du grec, *le second du latin... *et les deux renvoient à l'idée de réflexion sur les "comportements humains", sur les "moeurs".
2
2) L'histoire de la philosophie a cependant progressivement distingué les deux termes : * le terme de "morale" renvoie à un système de normes qui s'impose aux membres d'une collectivité ou à un groupe donnés et incarne les valeurs implicites de cette société ou de ce groupe (en ce sens la "morale" est "relative"... cf. Pascal); * le terme d'"éthique" renvoie à la visée (intention) qui sous-tend l'activité d'un sujet en acte(s).
3
3) L'éthique peut se définir comme l'interrogation qui place d'emblée un sujet qui agit devant la question de l' "AUTRE". J'entre dans le registre de l'éthique quand l'"autre" fait question : Est-ce que "je le traite comme une fin ou seulement comme un moyen" (Kant) ? Est-ce que je le reconnais comme un "sujet" avec qui je peux engager une rencontre ? ou bien est-ce que j'en fais un objet qui peut servir mes intérêts et contribuer à ma satisfaction ?
4
4)L'éthique renvoie donc, dans un premier temps, à une attitude individuelle irréductible:
("union intime entre un choix philosophique et la chair affective des sentiments et de la compassion" Ricoeur)... C'est cette "sollicitude" qui me permet de me dégager de mon égocentrisme initial comme du délire qui me menace toujours... C'est elle qui me sauve du solipsisme.
"la sollicitude" à l'égard d'autrui
5
5) Mais le "souci de l'autre" peut, en réalité, représenter un danger pour moi-même en tant que sujet éthique :
"Il faut que je me garde un peu pour pouvoir continuer à me donner" Jankélévitch
L'éthique m'amène donc irrémédiablement à travailler sur le rapport entre
"le souci de l'autre" et "le souci de moi".
6
6) Le travail sur le rapport entre "le