Le detour francais bts
LE DETOUR.
I- Le « détour » : analyse lexicale.
1. Aux origines du substantif « détour »
Les premières traces écrites du mot « destor » en français datent du XIe siècle. Le mot désigne alors un lieu écarté, une cachette. D’ailleurs, au XIIIe siècle, l’expression « en détour » signifie « en cachette ».
L’idée de changement d’orientation spatiale n’apparaît qu’au XVIe siècle. Le détour est alors l’endroit où un chemin ou une rivière s’éloignent de la ligne directe. Enfin, dès l’origine, le substantif « détour » s’emploie dans un sens figuré. Ainsi au XIIIe siècle, le mot est synonyme dep rétex te, de faux-fuyant.
(Source : Dictionnaire historique de la langue française, Le Robert, 1992.)
2. Les sens actuels.
Le sens ancien perdure ; on parle toujours d’un « détour » pour nommer l’endroit où un chemin ou un cours d’eau s’écarte d’un tracé idéal qui serait droit. Le sens figuré se développe, notamment dans des expressions comme « le détour de la conversation » ou le « détour d’une phrase ».
Mais le détour désigne surtout l’action qui consiste à s’écarter du chemin le plus direct, de la voie la plus droite. L’occurrence la plus fréquente a trait au lexique du « voyage ». « Faire un détour » signifie emprunter une autre voie que celle qui est la plus directe ou celle qui a été choisie en premier.
Le détour est aussi facilement associé au lan gage. Ainsi, le discours peut utiliser des détours. Cela peut même être un procédé rhétorique : la circonlocution1. Elle est proche de la périphrase, qui est une figure de style, et désigne le fait d’allonger sans raison une phrase pour ne pas dire de suite quelque chose de trop brutal. Au contraire, « parler sans détour » signifie parler franchement.
1 A ne pas confondre avec “circonvolution”, qui signifie “enroulement” et désigne une sinuosité autour d’un point central.
3. Les connotations du substantif « détour ».
- Un terme porteur d’ambivalence
« Détour » connaît une situation ambivalente.