Travail présenté à
Michèle Castonguay

Dans le cadre du cours de
Français

Le deuil

Présenter par
Ana Sauriol-Gauthier

En date du
30 mars 2015
Le deuil comporte cinq grandes étapes : le choc aussi appeler le déni, la colère, le marchandage, la dépression et puis finalement l’acceptation. Il ne faut surtout pas penser qu’après avoir passé toutes les étapes, on est libre de notre passé; non, on ne l’est jamais vraiment. Il y a des bons et des mauvais jours. Bref, moi j’ai mis plus de cinq ans à me remettre de mon deuil, mais le deuil que j’ai dû faire n’est pas commun. Ici, il ne s’agit pas de mort mais d’une perte, une perte importante. On m’a arraché une partie de mon être. Je me suis perdue au tréfonds de la douleur et j’ai eu peur de ne jamais retrouver la lumière.

- Le choc-
Des cordages me maintiennent par les chevilles et les poignets sur une table, l’impuissance me noue la gorge. Je ne peux plus crier, je n’arrive plus à pleurer, je ne suis plus que souffrance et regret. La seule chose qui est pire encore que ce sentiment, c’est le bruit que mon sang fait lorsqu’il touche le sol. Des sons de pas s’approchent de moi, ils me terrorisent. L’adrénaline provoque des tremblements le long de mon corps. Je panique. J’ai encore des ressources mais je ne sais pas pour combien de temps. Parce que je sais, je sais qu’il arrive et je sais que je ne pourrais pas continuer longtemps. Cela me fait regretter d’être encore en vie.
- - -
Je me réveille en sursaut. Mon cœur bat à la chamade. Couverte de sueur, l’adrénaline se propage dans tous mes membres, je frissonne. Mais cela n’a rien d’inhabituel, non rien! Depuis cette fameuse soirée plus rien n’est étonnant. Mon dieu, je ressens encore la douleur. Mais j’ai eu de la chance. De la chance, je souris amèrement. Un autre grand mot auquel je ne crois plus vraiment. Il y a longtemps que j’ai arrêtée d’espérer que cela change. Je soupire et regarde le plafond de ma chambre, en sentant une boule se