Le Devoir De Me Moire
I/Présentation du devoir de mémoire
Le devoir de mémoire peut se définir par la responsabilité morale des Etats de rappeler à leur peuple les souffrances et les injustices subies par certaines populations. Le terme « devoir » fait référence à une obligation morale de témoigner, individuellement ou collectivement, d’événements dont la connaissance et la transmission, sont jugées nécessaires pour tirer les leçons du passé.
Le devoir de mémoire a été reconnu officiellement dans certains cas, à travers des déclarations officielles et des textes de loi (lois mémorielles) à partir de la fin du XXe siècle. Par exemple, la loi du 29 janvier 2001 est "relative à la reconnaissance du génocide arménien de 1915". Ces lois sont instaurées par l’Etat puisqu’il a ses responsabilités quant aux souffrances qu’ont subi les générations passées (Ex : La loi Taubira de mai 2001 vise à reconnaître l’esclavage comme crime contre l’humanité).
Le devoir de mémoire a d’abord été invoqué pour demander à la nation de reconnaître la responsabilité de l’État français (Régime de Vichy) dans les persécutions et la déportation des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, qui a conduit à la Shoah. C’est en 1993 que le président Mitterrand a instauré une Journée nationale de commémoration des persécutions racistes et antisémites. Deux ans plus tard, le 16 juillet 1995, le président Chirac reconnaissait la responsabilité de l’État dans les persécutions anti-juives de la période 1940-1944.
Le devoir de mémoire est présenté par l’Etat comme un moyen d’éduquer les citoyens. Il est également mis en avant par les pouvoirs publics pour favoriser un sentiment d’appartenance à la communauté nationale. L’Etat veut également faire appel à la jeunesse pour se souvenir, mais avant tout de connaître, de prendre conscience des événements passés.
Depuis plusieurs années, le devoir de mémoire est invoqué de façon récurrente et insistante :
Par les associations d’anciens combattants,