Le dialogue chez platon
Une telle entreprise philosophique serait due en grande partie à l'influence décisive que Socrate, devenu son maître dès 407, a pu avoir sur ce jeune aristocrate, aussi bien en ce qui concerne son goût de l'indépendance et son souci de la vérité que son refus de la politique de son temps et son désir de justice. La condamnation à mort de Socrate en 399 par le parti popu1aire au pouvoir à Athènes a indéniablement déterminé Platon à poursuivre l'élaboration de sa philosophie, en mettant en scène dans ses dialogues son maître. Après la mort de ce dernier, il aurait visité l'Egypte, la Cyrénaïque et enfin la Grande-Grèce, c'est-à-dire l'Italie méridionale et la Sicile. C'est à son retour qu'il fonda, vers 387, son école, l'Académie.
Une des invitations et des approches possibles pour aborder une telle philosophie consiste à avoir à l'esprit au moins trois aspects essentiels qui en constituent les fondements: l'art du dialogue et le personnage de Socrate, la théorie de la connaissance et le souci de la politique au sens large qui se traduit par la conception d'une cite idéale.
par Michel Liégeois
La théorie de la Connaissance
La Cité idéale
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I - L' ART DU DIALOGUE :
Socrate, ce personnage emblématique de la philosophie, ne prétendait pas enseigner une doctrine philosophique - il n'a jamais rien écrit - ou un quelconque savoir qui nous viendrait de l'extérieur, comme tentaient de le faire les sophistes qu'il combattait. Par le jeu de la parole dialectique, il pratiquait, à l'instar de sa mère qui était sage-femme, l'art d'accoucher les esprits, la maïeutique, en faisant réfléchir ses interlocuteurs sur eux-mêmes et ce qu'ils croyaient savoir, afin de leur faire prendre conscience de leur ignorance.
En faisant sienne la formule de l'oracle de Delphes,