Le discobole histoire des arts
I- Le discobole
1) Le discobole
Le discobole est l’une des plus célèbres statues de l’Antiquité. Généralement attribuée à Myron, sculpteur athénien du Vème siècle av. J.-C., elle représente un athlète en train de lancer le disque.
Myron, repentant du premier classicisme, était célèbre pour ses représentations d’athlètes en action, ce qui explique l’attribution.
L’original en bronze a été perdu. Seules demeurent des copies en marbre d’époque impériale. La plus célèbre d’entre elles est le Discobole Lancelotti, considérée comme la reproduction la plus fidèle de l’original. L’œuvre fut découverte sur le mont Esquilin au XVIIIème siècle. Elle figure actuellement dans les collections du palais Massimo alle Terme à Rome.
Le nom « discobole » vient du grec ancien δισκοϐολία / diskobolía, qui signifie « lancer de disque ». Le disque grec était un palet de pierre ou de bronze d’environ 20 cm de diamètre. Il pesait plus de 5 kg.
Les lanceurs de disque sont un sujet favori de l’art grec. Parallèlement au type du discobole, on peut citer celui du discophore : un athlète au repos, tenant simplement le disque à la main.
Le moment choisi par Myron montre le dernier des balancements : le bras relevé très haut en arrière alors que la jambe gauche s’apprête à revenir devant pour contrebalancer le déséquilibre du corps que le lancement va engendrer.
La tension musculaire de l’abdomen et des cuisses est remarquable et témoigne bien des recherches grecques pour traduire le mouvement.
2) Le canon grec
La statue de Myron est un type particulier de « Kouros » qui respecte le « canon » grec.
Canon : image de la perfection physique à laquelle doit correspondre une perfection intellectuelle, selon la tradition grecque du « kalos kagathos » (« l’homme beau et bon »). Pour les grecs on ne pouvait pas être véritablement beau sans être vertueux, la beauté ne se limitant pas au physique.
« Kouros » signifie, en grec