Le discours de bayeux

2082 mots 9 pages
Lors du discours de Bayeux le dimanche 16 juin 1946 au sein de «notre Normandie, glorieuse et mutilée», le Général de Gaulle prononça les mots suivants concernant le rôle du chef de l’Etat: «A lui l'attribution de servir d'arbitre au-dessus des contingences politiques». Cette fonction arbitrale fut reprise à l’article 5 de la Constitution de 1958 affirmant que: «Le président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’Etat»

Ainsi, la notion d'arbitrage est née bien avant la Constitution de 1946. Pour cerner toute la complexité du terme, encore faut-il connaître la définition la plus basique de l'arbitre. Dans le dictionnaire, la définition exacte est: «Personne désignée par les parties (particuliers ou États) pour trancher un différend, régler un litige.» La notion d'arbitre et d'arbitrage requiert une neutralité, une impartialité indispensable au bon déroulement du jeu, qu'il soit sportif ou politique. Une citation de Fénelon se rapproche du sens qu'on veut lui donner dans la Constitution: «Il faut prendre pour arbitre un peuple voisin qui ne soit suspect d'aucun côté (…) Il faut qu'un arbitre, choisi par les parties, vous accommode ou que le sort des armes décide (…) il fait des propositions, et on sacrifie quelque chose par ses conseils pour conserver la paix.»On pourrait opposer le terme d'arbitre à celui d'acteur qui lui est bien impliqué dans le jeu et peut se permettre d'agir selon ses propres convictions.

Ainsi, du début de la Ve République et de cette Constitution de 1958 jusqu'à la présidence de Sarkozy, il serait intéressant de se demander si tant par les textes que par la pratique, le président de la République n'est qu'un arbitre au sein du jeu politique français?

Dans une première partie, nous nous concentrerons sur le rôle que la Constitution de 1958 confère au Président et dans une seconde partie nous étudierons la pratique

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