Le discours de bordeaux
(9 octobre 1852)
Louis Napoléon Bonaparte, élu président de la République en 1848, se pose la question de sa réélection, initialement impossible selon la constitution. Dans la nuit du 1er au 2 décembre 1851, il lance son coup d’état et se proclame Prince-président. Pour légitimer sa prise de pouvoir, il prévoit d’organiser un plébiscite. Pour cela, il se doit de faire campagne en province et principalement dans les villes qui lui sont le moins favorable. Persigny organise la campagne qui s’avère être positive et ouvre une voie vers l’Empire. Cette tournée a pour but de marquer les esprits et d’annoncer les principes de l’Empire imminent. C’est dans la ville de bordeaux, à l’occasion d’un banquet au palais de la Bourse, que Louis Napoléon Bonaparte décide le 9 octobre 1852, de prononcer un discours devant la chambre et le Tribunal de commerce, puis rendu public dans le Moniteur le 12 octobre. Le choix de cette ville n’est pas anodin, en effet, de tradition royaliste, Bordeaux garde un mauvais souvenir de l’Empire suite au blocus continental imposé aux anglais en 1805, les privant de bénéficier des échanges commerciaux. Le discours de Bordeaux utilise-t-il le passé pour annoncer l’avenir ? Dans un premier temps il justifie le retour de l’Empire, tout en s’efforçant de rassurer le peuple quant à ses intentions et lui permettant d’annoncer son programme.
Louis Napoléon Bonaparte cherche à légitimer le retour de l’Empire. Tout d’abord, il explique que la demande émane du peuple français, puis il démontre l’incapacité des régimes précédents pour enfin se présenter comme le chef idéal de ce gouvernement.
L’utilisation du terme « invitation » (l.2) au début du texte, montre qu’il a été appelé par le tribunal et la chambre de commerce de Bordeaux, témoignage de la volonté du peuple français. Il profite ainsi de l’occasion pour flatter la ville de Bordeaux, ainsi que toutes les régions visitées pendant son voyage, et par ce