« Le discours politique est destiné à donner aux mensonges l'accent de la vérité, à rendre le meurtre respectable et à donner l'apparence de la solidarité à un simple courant d'air. » déclarait l’écrivain américain Georges Orwell, auteur du célèbre livre « 1984 ». Cette citation quelque peu cynique traduit cependant un certain état d’esprit qui caractérise les mentalités des citoyens d’aujourd’hui : une perte de confiance en la politique, qui se traduit par une méfiance accrue et un sentiment d’être floué et trompé par nos dirigeants, que nous avons pourtant plus ou moins librement choisi. La « langue de bois » des élus est très souvent mentionnée, et comme le disait Hilaire Belloc, il semble que « tout l'art du discours politique consiste à ne rien mettre dedans. ». En effet, cet état d’esprit reflète l’idée selon laquelle les discours sont aux antipodes des actions concrètes, nobles que le politique se doit d’accomplir pendant son mandat. L’homme politique est constamment confronté à cette dialectique entre le « dire » et le « faire ». Chez les hommes politiques français, la cohérence entre ce dire et ce faire n’est pas toujours assumée : elle le fut par le Général de Gaulle dont les discours sont passés à la postérité, mais cette cohérence s’est estompée avec le temps. Comme l’avait énoncé François Mitterrand, l’homme politique s’exprime par ses actes, et que les discours ne sont que des pièces d’appui au service de son œuvre d’action. Mais qu’en est-il vraiment ?
Le discours peut être défini selon le Larousse comme « un développement oratoire sur un sujet déterminé, prononcé en public ». La définition de la catégorie du discours politique est un peu plus délicate : nous avons choisi de considérer un discours comme politique du fait de sa source. Le discours politique sera donc ici un discours produit et énoncé par des hommes et femmes politique, dans un cadre officiel. Sont considérés comme discours politiques les programmes partisans, les motions de