Le doute est le sel de l'esprit
Ce texte va vous amener à définir trois attitudes de l’esprit : douter, croire, penser.
Alain considère que le doute, l’hésitation, ne doit pas être ressenti comme négatif, comme un manque de certitude, mais au contraire comme un moyen indispensable pour construire sa pensée.
Son texte est composé de 2 parties : la première parle du doute(L1-trompée), la deuxième de la croyance (Le vrai… -fin)
Il faudra donc étudier successivement ces 2 parties, avant d’élargir la réflexion à d’autres points de vue.
1) le doute
- la comparaison avec le "sel de l’esprit" renvoie à la Bible, où l’esprit saint est qualifié de "sel de la terre", c’est à dire ce qui nourrit (ici, ce qui nourrit la pensée).
- Alain choisit de ne pas OPPOSER le doute à la connaisance, mais au contraire de les considérer comme COMPLEMENTAIRES.
- Il exclut néanmoins de ce doute utile celui qui nous est imposé par l’erreur, qui est "forcé" et qu’il qualifie de "triste" ; ce dont il veut parler au contraire, c’est du doute accepté comme suspension momentanée de la certitude.
2) la croyance
- C’est justement ce doute à l’égard de ce que nous pensons qui permet à Alain de distinguer la pensée de la croyance . Croire, c’est ce que nous acceptons sans vérification, donc sans laisser la part au doute. En particulier dans le domaine religieux, la foi ne peut pas être accompagnée d’un doute.
- De +, croire, c’est accepter les propositions de QUELQU’UN d’autre ; c’est faire confiance. C’est pourquoi l’auteur l’oppose à la pensée qui, elle, "ne se délègue pas".
- Alain dénonce donc le faux réconfort de la croyance, et nous invite à penser par nous mêmes, au risque d’être la proie du doute, plutôt que d’être soumis à des autorités supérieures (l’image finale des "rois" qui reviennent dès que l’on accepte sans douter)
3) Comparaison :
Vous pouvez alors élargir ce point de vue en le comparant à d’autres philosophes.
- Essentiellement, remarquer la similitude de ce