Le doute d'alain

1444 mots 6 pages
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« Il doute. » Voilà à la fois une description et l’expression d’une sorte de malheur qui frapperait quelqu’un. Bref, le doute n’a pas bonne presse. Pourtant, on redoute aussi l’obstiné, celui dont la foi de charbonnier ne connaît pas l’interrogation. Douter ou ne pas douter, telle est la question dont traite ce texte d’Alain extrait d’un de ses Propos.
L’auteur veut montrer que douter est la condition pour que la connaissance et les plus hautes valeurs morales et politiques puissent être.
Or, puisque douter, c’est remettre en cause, on ne voit pas comment Alain peut penser que le doute peut fonder à la fois la connaissance et la pratique humaine. L’extrait commence par une métaphore filée. En effet, Alain présente le doute comme « le sel de l’esprit » et ajoute qu’il est la condition pour que toutes les connaissances ne soient pas pourries. C’est donc le sel comme conservateur dont il est question. Il faut donc comprendre que le doute est la condition pour que les connaissances se conservent, c’est-à-dire restent des connaissances. Or, le doute s’entend habituellement comme l’hésitation de l’esprit quant à la vérité ou à la fausseté d’une pensée. Qui doute est conscient de ne pas savoir. Comment donc le doute pourrait-il rendre possible les connaissances ?
Le caractère problématique du propos d’Alain est renforcé par la précision qu’il apporte. En effet, selon lui, ce sont les connaissances les mieux fondées et les plus raisonnables que le doute conserve en tant que telles. Or par connaissances les mieux fondées on ne peut qu’entendre celles qui reposent sur les principes les plus certains. Le doute au contraire semble détruire les connaissances. Il est en apparence un principe d’incertitude si on peut dire. Les connaissances les plus raisonnables sont celles qui, pour incertaines qu’elles soient quant au fond, sont les plus conformes à la raison. Là encore le doute semble plutôt un excellent moyen

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