le droit de la propriete chez jhon locke
Chez John Locke
Plan :
INTRODUCTION :
I. La théorie de Locke sur le droit naturel :
II. Le passage à la propriété privée :
CONCLUSION :
BIBLIOGRAPHIE
Introduction :
A la question « Qu’est-ce que la propriété ? » On sait que Proudhon avait répondu dans son opuscule du même nom en 1840 que «la propriété c’est le vol», entendant par là qu’il n’existe pas de justification philosophique possible à l’appropriation privée des ressources communes. Si Proudhon avait été un contemporain de Locke, c’est-à-dire si Locke avait connu la réponse de Proudhon, on peut être sûr qu’il s’y serait clairement opposé car, pour lui, la propriété possède en réalité un fondement légitime : elle n’est pas une simple possession fondée sur la force ; elle ne se réduit pas en un simple droit coutumier que le pouvoir politique protège comme c’est le cas pour des penseurs comme Montaigne ou Pascal.
Pour Locke, la propriété est un droit légitime qui tient sa légitimité de son fondement moral et plus précisément encore de son fondement religieux. Il ne faudrait pas oublier que Locke est un philosophe protestant profondément convaincu, à l’inverse de Hobbes ou de Spinoza, qu’il n’existe pas de morale naturelle que la raison pourrait découvrir. Et si la raison a pour lui une importance en matière morale, c’est parce qu’elle permet de démontrer, indépendamment du recours aux Ecritures, l’existence d’un Créateur dont la volonté doit servir de commandement à toutes les créatures rationnelles qui la considèrent comme une loi morale envers laquelle elles doivent se sentir obligées.
Le grand traité philosophique de Locke, L’Essai philosophique concernant l’entendement humain (1690) et son grand traité politique, le Second traité du gouvernement civil (1690) mentionnent tous deux ce principe théologique : si on en faisait abstraction, toute