Le droit de mourir dans la dignite
« Je vous réclame le droit de mourir » écrivait Vincent Humbert au Président de la République, Jacques Chirac. Comment faire d’un droit ce qui est un fait, ce qui est intrinsèque à l’humanité, puisque tous les hommes meurent un jour ou l’autre. Il faut alors ici comprendre le « droit de mourir » comme un droit de mourir avant l’heure, de décider soi-même qu’il est temps de partir. Précisons les termes, puisque nous parlons de « droit de mourir dans la dignité ». Mourir dans la dignité est là encore quelque chose qui est simplement, si tout homme est digne alors tout homme meurt dans sa dignité, on ne perd pas sa dignité, on n’est pas moins digne aujourd’hui qu’hier. Le droit ne peut pas inventer quelque chose qui existe déjà. Il faut donc comprendre « mourir dans la dignité » comme le fait de mourir avant de n’être qu’un cœur qui bat et un poumon qui respire, mourir quand on se sent encore digne de ce qu’on a été. Si on la prenait au sens littéral, l’expression « droit de mourir dans la dignité » n’aurait aucun sens. Mais on doit la comprendre comme un droit de la personne de décider de mourir quand elle estime que sa vie n’est plus digne d’être vécue. Le droit de mourir dans la dignité c’est simplement le droit de vivre dignement sa mort.
1. La personne dite « en fin de vie » ou mourante
L'HOMME MALADE peut être atteint dans sa Dignité par une dégradation physique ou morale et par la douleur qui n'est jamais bonne ni rédemptrice comme on l'a longtemps prétendu et qui doit toujours etre combattue. Par ailleurs, l'homme malade entre dans un univers inhabituel et effrayant celui de la médecine qui a fait certes d'immenses progrès, mais qui suscité en retour des craintes par l'étendue même de son pouvoir mystérieux.. Si l'homme malade a donc d'abord besoin de soins il a autant besoin de réconfort. Il doit, pour que sa Dignité soit sauvegardée, être informé clairement et précisément. de son état. Il a cessé d'être un