LE DROIT
Frédéric Rouvillois

Introduction

Les mystères du droit.
Droit : continent mystérieux car lien particulièrement étroit entre réflexion et pratique.

Pratique et théorie. Droit relève d'abord de l'ordre de la pratique, il échappe pour l'essentiel à l'intangible te l'universel. Même si on admet l'existence d'un « droit naturel », le phénomène juridique c'est d'abord ce qui se pratique ici et maintenant. Pour être, le droit a besoin d'être interprété. Il n'existe jamais en dehors de son application , il ne se prouve qu'en marchant. Le droit n'est par définition jamais extérieur à la conscience humaine, il faut donc le replacer dans son environnement social, idéologique et politique. Il est lié aux valeurs, à l'idéologie de la société qu'il régit. Le droit est conçu comme le moyen, pour une classe sociale, d'asseoir son pouvoir global sur la société en le dissimulant derrière un écran idéologique, donc certains nombres de conséquences. Pensée libérale entend assurer liberté du sujet et voit dans le droit l'un des garants essentiels de celle-ci. Triomphe du libéralisme au XIXe siècle = aussi celui du contrat (manif juridique du principe d'autonomie de la volonté) et de la loi (règle générale, rationnelle, conçue de sorte que nul ne puisse prétendre qu'elle lèse sa liberté, car œuvre de tous et s'applique semblablement à chacun)
Démesure du droit. Le droit offre à la réflexion une masse virtuellement infinie de faits. Dans la Grèce du Veme siècle, l'homme commence à s'interroger sur lui-même et sur ce qui le caractérise, en particulier le politique et le juridique.

La fondation et ses impasses.
Terme dérivé du mot latin directum : direction, directive au sens de norme de conduite, c'est-à-dire, de règle. Pour comprendre le droit il faut s'interroger sur la règle, sur ce qu'elle présuppose.

Un fait social et politique. Assimiler droit à règle implique de le rapporter à une autorité susceptible de la prescrire, de le situer dans un envi social.