Le droit
N°spécial de la REMALD-2000
La constitution révisée de 1996 ne comporte pas que l’institution du bicamérisme. Elle fait place également, à côté de ce noyau dur, à une série d’autres innovations. Le texte constitutionnel doit être donc lu dans sa totalité.
La lecture juridique constitutionnelle vient tout normalement la première à l’esprit. Les nouvelles dispositions - toutes nouvelles dispositions de l’ampleur de celles introduites dans le texte de 1996 - mettent en place des institutions, des mécanismes et des procédures en générant ainsi de nouveaux rapports entre les organes. Ceci interpelle tout naturellement le juriste constitutionnaliste. Lire le texte est sa première devise.
Sans cesser d’être des dispositions constitutionnelles, les nouvelles dispositions introduites appellent, cependant, d’autres lectures. Celles-ci sont à justifier au moins par les deux considérations liées suivantes :
- Tout d’abord, le contexte et les circonstances de l’introduction des nouvelles dispositions sont à prendre en considération. Ils influent sur le contenu de ces dispositions. La discussion du contexte et des circonstances devient partie intégrante de la discussion des dispositions.
- Ensuite, toutes les dispositions n’ont pas la même teneur juridique soit qu’il s’agit de dispositions à forte teneur juridique constitutionnelle comme celles qui portent sur l’organisation des rapports entre les organes constitutionnels ; soit qu’il s’agit de dispositions qui ne livrent toute leur teneur juridique que dans des textes qui complètent la constitution, surtout ceux qui la complètent directement comme les lois organiques ; soit qu’il s’agit de dispositions qui ne deviennent opérationnelles juridiquement qu’en dehors de la constitution, mais dans un droit autre que le droit constitutionnel comme le droit administratif ou le droit économique.