Le désir est-il la marque de la misère de l'homme ?
Désir = opposé au besoin car bien qu’étant un manque ce sur quoi il porte (les types d’objet) ses effets et sa satisfactions sont différents et opposés au besoin.
Marque de la misère = symbole visible, pourquoi pas cause, empreinte d’une condition jugée déplorable de l’homme
R eformulation : peut-on dire que le désir de par sa nature et/ou ses conséquences symbolise, renforce, voire provoque la condition misérable de l’homme ? Si oui il faudra en détailler les raisons et envisager différemment la place qu’on accorde à nos désirs dans nos existences. Si non il faudra envisager deux autres réflexions : pourquoi a-t-on l’impression malgré tout que nos désirs sont la marque la plus visible de notre misère ? D’où viendrait cette illusion ? Et ne peut---on pas imaginer que d’autres éléments sont finalement plus emblématiques de la condition misérable de l’homme ?
Problème à résoudre : déterminer à la fois la nature du désir et la place qu’on doit ou qu’on peut lui laisser ; envisager aussi de traiter la question de notre condition misérable (quels en sont les facteurs)
Plan
I – Dans sa nature le désir est symbole et cause de notre misère
• Contrairement au besoin, et bien que se manifestant à partir d’un manque le désir n’est pas facile à satisfaire du fait qu’il se porte sur des objets inaccessibles. Cf les détours pris par Pénia. Par nature il porte sur l’impossible
• De plus en idéalisant l’objet – phénomène de cristallisation – il fait prendre le risque de la déception du fait de l’écart entre l’objet idéalisé et l’objet réel
• De surcroît il s’épuise dès qu’il est satisfait - cf. le tonneau des danaïdes ; citation de Pascal ou de Montaigne : il est plus plaisant de désirer que de jouir de ce qu’on a désiré. Ce qui finalement ne nous rend jamais heureux.
• D’un point de vue philosophique, il dérègle notre raison – cf Othello, Belle du seigneur
• D’un point de vue pragmatique,