Le désir et la morale
Extrait:
Chaque homme est constamment submergé de désirs, il n'en a jamais assez et c'est pour cela que « le désir est l'essence même de l'homme » comme l'affirmait le philosophe hollandais Spinoza. Avec tous ces désirs que l'homme a en lui, il est impossible qu'il n'en ait pas d'immoraux et donc, la plupart de ses morales iraient contre la volonté de ses désirs . Dans une vie il y a plusieurs contraintes liées aux désirs. Principalement, celle de ne pas pouvoir acquérir ce que l'on désire véritablement, mais aussi celle de l'obtenir. Notre relation et surtout notre dépendance au désir sont alors assez ambiguës. Car, si le désir non assouvi provoque un manque, une souffrance et une frustration liée à l'insatisfaction, l'accomplissement du désir est aussi une tragédie puisque, assouvi, il laisse sa place à un nouveau désir qui engendre la même insatisfaction. Il est donc intéressant de se demander si accomplir tous ces désirs est une bonne règle de vie. Le problème, cependant est que l'on voit mal comment un tel principe pourrait être érigée en règle de vie. L'accomplissement de tous les désirs, induit une surabondance du désir, un chaos, incompatible avec la notion même de règle. Il s'agit alors de savoir si pour être heureux et moral il faut admettre le précepte, de satisfaire tous ses désirs sans exception ou si, au contraire, il convient de maîtriser certains d'entre eux, voire renoncer totalement à la satisfaction de certains désirs
Sommaire:
Introduction
I) L'opposition « naturelle » des désirs et de la morale
II) Le désir inné peut-il s'éteindre face à l'apprentissage de la morale ?
III) Le rejet de la morale au profit des désirs égoïstes de l'Homme