Le détour
I. Le détour du langage
Les détours pour communiquer peuvent être plus ou moins conscient.
Nos désirs inavoués se manifestent notamment sous forme de lapsus. Le lapsus n'est pas un détour volontaire.
Le lapsus n’est pas une erreur mais un signal qui révèle notre inconscient.
Cependant il nous arrive de substituer un mot par un autre et c'est en ça qu'il existe le détour du langage.
Dans le domaine social, le détour du langage apparait dans notre manière d'être et donc de parler. C'est souvent un code, une façon de s'adapter à une situation et ou à un but.
Quels sont les principaux buts du détour ? Pourquoi le langage utilise le détour ?
Le détour pour persuader, convaincre ou tromper et le détour pour séduire.
II. Le détour pour convaincre, persuader ou tromper
Parler sans détour impliquerait de dire toujours la vérité. Or les conséquences d’une telle attitude sont assez peu conciliables avec une vie sociale. Dans des rapports individuels, la politesse (voire la galanterie) est un usage indispensable à des rapports sereins. Certes, comme le suggère Kant, elle s’apparente à une forme d’hypocrisie en ce qu’elle est le résultat d’un apprentissage. Mais elle est aussi ce qui nous distingue d’un état animal (ce qu’il reconnaît d’ailleurs). Un être qui dirait ce qu’il pense au nom de la vérité deviendrait asocial, infréquentable (qui souhaiterait en effet s’entendre dire ses quatre vérités à longueur de temps ?). Cette attitude extrême est celle qu’adopte Alceste dans le Misanthrope de Molière.
Alors qu’on lui demande son avis sur la qualité de quelques vers, Alceste ménage au départ l’auteur, faisant des efforts, allant en ce sens contre sa nature profonde. Bientôt, n’y tenant plus, il prouve que la chose est de mauvaise qualité, sans vergogne ni pitié. Sa sincérité prend le dessus et se déverse avec une pointe de sadisme sur l’auteur pour le moins surpris. L’obsession de la vérité n’a rien de bon et semble