Le feu
Quel courage il lui fallu pour dominer la peur instinctive face à cette force insurmontable parce que divine ?
Le feu, d’origine divine, descendait du ciel avec les éclairs surgissant des nuages ou jaillissait des entrailles de la terre par les volcans.
A-t-il voulu défier les dieux comme Prométhée qui embrasa le Ciel du courroux de l’Olympe ?
Le vol de ce Feu sacré est en fait le vol du « savoir divin », pour l’offrir aux Hommes.
Qu’il soit Prométhée ou un chasseur intrépide désireux de charmer une belle, Il ne devait pas être conscient qu’en « volant » le feu aux dieux, il allait bouleverser le destin des Hommes.
En domptant le feu, il devint chef. Il fut craint, donc respecté , il devint tyran.
Il avait domestiqué le feu.
Il put cuire les aliments, éloigner les bêtes sauvages donc protéger sa descendance, sa famille et son clan.
Il put se chauffer et par là même regrouper des hommes autour du feu et surtout, il chassa l’obscurité du fond des grottes, il venait de maîtriser la Lumière.
Nul doute que la première guerre des hommes fut la « guerre du feu ».
Pour Rosny, la « guerre du feu « est un chemin initiatique où le Bien et le Mal se côtoient, indissociables.
Le Feu, c’est la vie. Le Feu, c’est la mort.
La métaphore est plaisante : ce cadeau offert aux hommes afin qu’ils puissent s’instruire.
En possédant le feu, l’Homme franchissait la porte de la Connaissance.
Le Feu, chez les alchimistes, symbolise ce qui est volatil, qui s’élève du Nadir vers le Zénith.
Longtemps, on a cru que résoudre l’énigme du feu permettrait de résoudre l’énigme centrale de l’univers. Boerhaave en 1720, au début du siècle des lumières.
Le feu est peut être le phénomène qui a le plus préoccupé les chimistes.
Le Feu est une sorte de pont entre ce qui est extérieur (matériel) et ce qui est intérieur (psychisme).
Il est la porte entre le « dehors » et le « dedans »