Le fils de pauvre
Le Fils du pauvre
FERAOUN M, Le Fils du Pauvre,
Paris, Seuil, 1954
2. Résumé a-biographie de l’auteur
Mouloud Feraoun est né en 1913 à Tizi-Hibel dans le department de Tizi-Ouzou en Kabylie. Il appartient à une famille de paysans pauvres. Son père,analphabète, connut déjà des épisodes d’émigration pour subvenir aux besoins de sa famille : émigration interne dans la région de Constantine, émigration externe en Tunisie, en France, dans les mines du Nord à Lens (1910) et à Paris aux fonderies.Malgré la pauvreté de sa famille et son statut de fils aîné, Mouloud Feraoun entra à l’école primaire, il obtint une bourse pour poursuivre ses études au collège de Tizi-Ouzou et suivit une formation d’instituteur à l’Ecole normale de Bouzarea (Alger). Lorsque l’on connaît la situation de la scolarisation des Algériens durant la colonisation française, c’est en soi un exploit.
D’un point de vue plus littéraire, Mouloud Feraoun appartient à un courant littéraire dit « ethnographique » – qui s’épanouit de 1945 à 1958 selon la classification proposée par J. Dejeux .
« Une littérature dite « ethnographique » écrite sinon pour faire plaisir au lecteur européen, du moins pour entrer dans ses vues, en tous cas en fonction de lui. Les thèmes folkloriques et régionalistes abondent . Cependant les détails ethnographiques ne sont pas toujours retenus par l’écrivain pour faire plaisir aux « autres » ; certains auteurs décrivent leur société et leur vie dans une recherche d’identité et leur littérature prend alors un sens de dévoilement et de constatation. Cette littérature dite « ethnographique » draine en effet le meilleur et le pire et des critiques maghrébines ont sans doute tort en ayant trop tendance aujourd’hui à la vouer aux gémonies.
Appartiennent à ce courant des écrivains connus comme Mouloud Mammeri, Mohammed Dib dans ses premiers romans, et Taos Amrouche. Mouloud Feraoun entretiendra des amitiés solides notamment avec