Durant la dernière décennie, le football est devenu le symbole du « sport business », une industrie bien rodée qui crée ses stars et les propulse à coup de millions d’euros dans les championnats européens. Les clubs anglais, espagnols et français préfèrent dorénavant les hommes d’affaires, les peoples et les CSP+ aux classes ouvrières d’antan. Le stade est devenu un lieu de rencontre à la mode, un endroit où l’on fait des affaires. Mais cette année, le foot est carrément devenu fou … affaires de mœurs, grèves collectives en pleine coupe du monde … le foot français a perdu la face devant des centaines de millions de spectateurs.

Il nous renvoie aujourd’hui le reflet d’une société en perte de repères, une salle des marchés en forme de stade qui a laissé ses valeurs au vestiaire. Ce parallèle peut certes paraître simpliste, mais les symptômes sont similaires : omniprésence de l’argent, sur médiatisation, individualisme exacerbé, orgueil … tout y est.

Pourtant, le football reste un sport exceptionnel, un catalyseur d’émotions collectives sans équivalent et surtout, le sport populaire par excellence.
Pour cette saison 2010-2011, Res Publica a choisi de devenir sponsor maillot de l’équipe de l’UJA Alfortville, club de banlieue parisienne, fer de lance de la minorité arménienne du Val de Marne, et nouvel arrivant en division National.

Depuis l’accession à la présidence de Gilles Baudu en 1993, l’UJA s’est inscrit dans un projet particulièrement original, à la fois social et sportif. Les cotisations y sont gratuites pour les jeunes, malgré l’absence de subventions publiques locales. En profitant de l’ascension très rapide du club dans la hiérarchie sportive, mais aussi grâce aux liens mis en place dans cet objectif avec les centres de formation de grands clubs, l’UJA a pu permettre à de très nombreux jeunes défavorisés de découvrir le football de haut-niveau . Plusieurs d’entre eux sont devenus professionnels.

Loin du foot business et des droits télé,