Le Guépard, Fabrice Luchino Visconti

Film franco-italien daté de 1963, a reçu la palme d’or au festival de Cannes l’année de sa parution.
Musique de Nino rota, inspirée par les opéras de Verdi.
Se passe en Italie du Sud dans les années 1860.
Don Frabrizio, un grand aristocrate d’ancienne noblesse, assiste avec détachement et mélancolie à l’inexorable fin de l’Italie qu’il avait connue. Son neveu, garibaldien mais toutefois plus idéaliste, croit en un possible maintien, d’où la phrase célèbre « Pour que tout reste comme avant, il faut que tout change » prononcée deux fois au long du film (d’abord par Tancred puis plus tard par son oncle Don Frabrizio).
Lorsque la famille de Don Frabrizio part comme chaque année à sa résidence d’été de Donnafugata, il fait la rencontre de ses amis mais aussi du nouveau maire, un bourgeois parvenu : Calogero Sedara. Calogero Sedara est peu instruit et mal à l’aise face à Don Frabrizio mais riche et influant dans tout le pays par sa grande propriété foncière (Fabrizio a compris que lorsqu’ils seraient renversés, ce ne seront plus les lettres de noblesse mais les hectares qui feront un homme puissant).
Le neveu de Don Fabrizio, Tancred, est revenu des « chemises rouges » (les armées garibaldiennes) blessé mais toujours joli cœur : après la fille aînée de Don Fabrizio (Concetta), c’est la fille de Calogero Sedara qu’il va séduire ; le père de Concetta, loin de se sentir bafoué par ce revirement s’en réjouit : Tancred est appelé à faire de grandes choses, Concetta n’était pas assez bien pour lui (c’est lui-même qui le dit). Ainsi, il va lier la fille du maire avec son neveu, s’assurant une place solide pour le futur, ainsi que pour son neveu. Celui-ci après un bref retour dans l’armée revient dans un uniforme flamboyant : il est entré dans l’armée du roi de Palerme.
On propose à Don Fabrizio d’être procureur mais il sent qu’il ne peut accomplir cette tache : il appartient trop à l’ancien monde, celui de l’Italie des aristocrates et