LE GÉNOCIDE ARMÉNIEN DEVANT L’ONU

1. Question de départ Lors des évènements de la Première Guerre mondiale, les conflits opposants les alliances formées entre les divers États impliqués, étant la Triplice ainsi que la Triple Entente, eurent des répercutions sur les relations entretenues entre divers peuples européens. Entre autres, les Arméniens, peuple chrétien vivant traditionnellement dans le Caucase situé à l’époque dans l’Empire ottoman à la frontière de l’Empire russe, se retrouvèrent dans une situation qui les positionnait tout autant géographiquement que culturellement, au centre des deux alliances. Il est donc captivant de s’intéresser à ce qui est advenu de ce peuple au cours de la Grande Guerre.

2. État des choses
En 1915-1916, au cœur de l’Empire ottoman, de terribles massacres dirigés contre une des plus anciennes ethnies au monde prirent place. En effet, plus de 1 200 000 Arméniens seront pillés, déportés et tués en l’espace de quelques mois par le gouvernement en place, qui est à l’époque fortement influencé par le groupe nationaliste des Jeunes-Turcs (aussi connu sous le nom de Comité Union et Progrès). Le monde occidental l’aurait-il oublié, ou préfère-t-il uniquement agir comme si rien de tout cela ne s’était produit? Le débat sur cette question de crime contre l’humanité se poursuit depuis des décennies. On retrouve d’un côté l’État de la Turquie et ses alliés économiques qui refusent de qualifier ces massacres de génocide, et de l’autre côté, les différents groupes arméniens, les historiens, ainsi que les États désirant que justice soit faite, qui désirent quant à eux que la « question arménienne » soit irrémédiablement homologuée comme génocide. Les membres de l’Organisation des Nations unies (ONU) sont donc profusément partagés dû à leurs propres intérêts à l’intérieur de ce débat. Cela a donc fait en sorte que l’ONU ne reconnait toujours pas à ce jour, les massacres arméniens de 1915-1916 comme « génocide ».

3. Question de