Le livre se donne comme un journal intime ou une autobiographie, le narrateur s'y exprimant à la première personne. Il rapporte ses angoisses et troubles par une sorte de journal : il sent autour de lui la présence d’un être invisible qu’il nomma le Horla; il sombre peu à peu dans la folie en cherchant à se délivrer de cet être surnaturel. Dans les dernières lignes de la nouvelle, face à la persistance de cette présence, il entrevoit la mort comme ultime délivrance. L'aspect fantastique du récit vient du doute créé chez les lecteurs quant à la démence du narrateur – ou à la réalité des faits qu'il rapporte : sa cohabitation avec un être surnaturel. Le narrateur raconte sa folie et la terreur qu'il subit. Le Horla, un être surhumain, le terrasse chaque nuit et boit sa vie. Cette folie le conduira à de nombreuses actions, toutes plus insensées les unes que les autres. Il en viendra même à mettre le feu à sa maison et laissera brûler vif ses domestiques. Maupassant souffrait lui-même de troubles : il avait l'impression de se voir à l'extérieur de lui ou qu'il était étranger à la personne qu'il voyait dans le miroir. Cette histoire aboutira sur cette conclusion : pour se débarrasser du Horla, la seule solution est de se suicider (reflet du sentiment de l'auteur de ne plus voir d'issue). Le Horla est l'aboutissement d'une série de contes qui font référence à un sentiment de double puis à un être monstrueux ou surnaturel.
Éléments d'analyseModifier
Le physique du Horla
Le Horla est un être invisible à l’œil nu, ce qui lui confère sa supériorité. C’est par là qu’il réussit à garder son emprise sur le narrateur. Cependant, son corps ne paraît pas totalement immatériel car le Horla peut boire ; de plus il peut cacher le narrateur. Il a donc une consistance sûrement matérielle. On peut lui prêter la forme d’un être humain ou d'un monstre.
Origine du nom Horla
Le terme Horla aurait été inventé par Maupassant lui-même.[réf. nécessaire]