le héros de roman peut-il être un personnage médicre
[...] Cependant, on aurait beaucoup à perdre à se passer de héros de conditions illustres. Effectivement, il serait dommage d’oublier qu’un des intérêts romanesques est dans la narration d’aventures, de destins hors du commun, d’événements qui pourraient paraître improbables dans une vie normale. Ces événements qui pourraient être jugés invraisemblables, sembleraient pouvoir être un moyen pour l’auteur de réveiller l’intérêt du lecteur quant à son écrit. Par exemple, dans Un Long dimanche de fiançailles, Sébastien Japrisot relance l’intérêt du lecteur à chaque fois que tout espoir semble être perdu. [...]
[...] De plus, ce fait pourrait aussi mettre une barrière entre le lecteur et les héros, et les lecteurs ne pouvant s’identifier aux personnages pourront lire le livre dans le but de se divertir, mais aussi d’en tirer une morale. Il est d’ailleurs probable que les héros illustres de romans soient créés dans le but d’enseigner une morale aux lecteurs. Ils pourraient ainsi devenir des modèles, à suivre ou desquels se détourner. Ainsi, Raphaël de Valentin dans La Peau de chagrin de Balzac, pourrait montrer aux lecteurs qu’il ne faudrait pas être gourmand de pouvoir. Arriver à cette déduction aura d’ailleurs coûté la