Le jeu de l'amour et du hasard, une pièce conservatrice ou progressiste ?
Marivaux est un dramaturge français, qui a vécu dans la première moitié du XVIIIème siècle, pendant la période des lumières. Cet auteur s'est inspiré de la comédie italienne notamment appelée la commedia dell'arte. Dans ses pièces, le rapport entre maitres et valets est un thème très récurant comme dans Le jeu de l'amour et du hasard qu'il a écrit en 1730. Cette pièce raconte l'histoire de Silvia, fille de Monsieur Orgon qui, pour mieux connaître celui que son père lui destine, décide d'échanger sa place avec sa servante Lisette. Mais Dorante, son prétendant, décide de faire de même avec son valet Arlequin. Monsieur Orgon et Mario, le frère de Silvia sont les seuls au courant de leur travestissement. Ils décident de voir où cela va les mener.
Nous pouvons en effet nous demander, si cette pièce est de sens conservateur, c'est à dire qui garde les valeurs traditionnelles ou de sens progressiste, qui renverse les convenances, les traditions. Nous observerons tout d'abord une subversion des relations hiérarchiques puis, nous verrons qu'enfin de compte la hiérarchie est belle et bien conservée.
En effet nous pouvons dire que Lisette tente de renverser les relations hiérarchiques entre maitresse et servante, elle essaye d'être l'égale de Silvia et même de devenir supérieur à elle. Tout d'abord, dés la scène 1 du premier acte, Lisette se permet de répondre à Orgon au sujet du mariage à la place de sa maitresse. Elle se permet donc des libertés que normalement, en tant que servante, elle ne devrait pas prendre. Elle affirme également son opinion face à Silvia, notamment au sujet du mariage mais également sur Dorante déguisé en Bourguignon dans la scène 7 du deuxième acte. Elle se permet aussi de critiquer Dorante travestit en valet. Pour elle, il sort de son rôle alors qu'elle fait exactement pareil. Lisette refuse également d'appliquer l'ordre de Silvia quand cette dernière lui dit de