Le joujou du pauvre
Introduction : s’inspirant d’ALOYSUS BERTRAND, que Baudelaire a découvert dans son œuvre posthume, Gaspard de la nuit (1842), il renouvelle l’écriture poétique en publiant des poèmes en prose, dans son œuvre d’abord initialement intitulé spleen de paris avec maintenant le titre petit poème en prose. Cette forme poétique est nouvelle au 19e siècle et elle incarne la modernité si chère à Baudelaire. C’est une forme dense et brève qui en dit plus long qu’il n’y paraît. Dans ce texte, on y décrit une scène presque ordinaire, la rencontre de deux enfants, l’un riche l’autre pauvre, séparé par un grillage fermé. Problématique : Pourtant, derrière ce récit apparemment simple et puérile se cache une vision subtile de la réalité. [LECTURE] J’analyserai ce texte en proposant deux axes de lecture : d’abord je montrerai que ce récit ce présente comme un compte enfantin, ensuite je mettrai en valeur l’interprétation symbolique et sans doute a contre courent de ce poème en prose
1. Un récit aux allures de compte
a. L’ingrédient du compte
On trouve dans cette scénette les composants traditionnels du compte tel que : -un récit destiné à un publique enfantin, comme le suggère dès le titre la langue familière « joujou », comme le suggère aussi avec la présence des deux petits protagonistes, la répétition du mot « enfant » (8 fois), relayer par les périphrases « marmot-parias » l. 8 « petit souillon » l. 12 -les personnages comme dans un compte ne sont pas personnalisés, ils sont stéréotypé avec une porté universelle : le riche, le pauvre etc. -l’absence de repère spatiaux temporel précis confirme cet effet d’universalité : une route, un château, un jardin,