Le journalisme sous le second empire
08/11/2010
Le journalisme sous le Second Empire
La presse sous presse et le second essor industriel (1851-1860)
Deux aspects contradictoires : d’un côté, un contrôle politique très serré, qui bride l’expression journalistique. Voir le symbole du roman de Zola, L’Argent, qui commence sur l’hémicycle vide, parce que les journalistes n’ont plus le droit d’assister aux débats parlementaires. Et d’un autre côté, une période d’essor et de croissance pour la France, qui bénéficie aux journaux, et à la consommation culturelle dans son ensemble. Ici nous allons évoquer ces deux aspects, en abordant la prochaine fois l’effet-retour de ce progrès technique sur le journal, après 1863, quand le régime se libéralisera.
Une forme de paradoxe pour nous qui sommes habitués à considérer que la liberté économique suppose la liberté politique ; le même type de contradiction qui veut que ce régime liberticide ait conservé tout au long de ses 19 années de règne le suffrage universel — même si le rôle réservé aux élus est tout à fait minime. Reste que votent désormais tous les citoyens âgés de plus de 21 ans et justifiant de plus de 6 mois de domicile.
Le coup d’État
(d’aprèsn Jean-Marc Hovasse, préface des Châtiments, GF, 1998, p. 34-36)
Le 2 décembre au matin, tout Paris est placardé d’affiches qui annoncent que l’Assemblée Nationale et le Conseil d’état sont dissous, que le suffrage universel est rétabli, et que l’état de siège est décrété. Des élections sont prévues pour approuver ou réprouver le coup d’État. Mais pendant la nuit, 18 députés sont arrêtés, et environ 60 opposants potentiels. Dans la journée, pas de réaction des Parisiens. Et de toute façon les troupes militaires occupent les points stratégiques de la ville. 250 députés de droite se réunissent dans une mairie d’arrondissement : se font emprisonner en peu detemps. Un comité de résistance se constitue parmi les républicains, avec à sa tête Victor Hugo : signe de son seul des affiches adressées « Au