Le jugement du beau
Le jugement esthétique[modifier]
Le but de Kant n'est pas de proposer des normes du beau, mais d'expliquer pourquoi une chose est belle, et en quoi consiste un jugement de goût. Le beau serait un produit du sens esthétique. En ce sens, ce qui est beau, ce n'est pas un objet, mais sa représentation. Kant en donne les définitions suivantes :
L'universalité sans concept : « Est beau ce qui plaît universellement sans concept ». Le beau est un intermédiaire entre la sensibilité et l'entendement : ce n'est pas un concept définissable par notre seul entendement.
Une finalité sans fin : Le beau n'est pas l'utile, il n'a donc pas de fin extérieure. Il a néanmoins une fin interne (harmonie).
Un plaisir désintéressé : Le beau ne se confond pas avec l'agréable, qui relève pour sa part d'une perception strictement personnelle : « Quand je dis que le vin des Canaries est agréable, je souffre volontiers qu'on me reprenne et qu'on me rappelle que je dois dire seulement qu'il est agréable à moi. » alors que pour l'exemple d'un jugement sur la beauté d'une chose, il explique : « je ne juge pas seulement pour moi, mais pour tout le monde, et je parle de la beauté comme si c'était une qualité des choses »13 Si le beau apporte plaisir et satisfaction, c'est de manière désintéressée.
Kant