Le langage dans gargantua
I] La création de termes à partir de vocables anciens ou vernaculaires
Nombreux sont les termes crées issus des langues anciennes et contemporaines (A) ou vernaculaires (B).
A) L'emprunt aux langues anciennes et contemporaines
De nombreux termes, aujourd'hui utilisés de façon courante, trouvent leur origine dans Gargantua. Ainsi le terme de « poupon » (ch. VI ; p. 85) qui, aujourd'hui usuel, apparaît pour la première fois dans la littérature française au cœur du roman rabelaisien. Emprunté au grec, le terme de « philologue » (prologue ; p. 53) désigne quant à lui l'individu étudiant avec minutie les langues. De la même manière se fait jour le terme « homonymie » et qui annonce des mots dont la prononciation est similaire. On le retrouve au cours d'une réplique comique où des mots de même sonorité mais de sens différents sont énumérés. Ces « homonymies » (p. 108) sont « si ineptes, si fades [...] » (p. 109).
En outre, bien souvent, Rabelais assortit au terme nouveau ou actualisé une définition et ce dans un souci de précision. Il en va ainsi des automates qui sont « des appareils se déplaçant par eux-mêmes » (ch. XXIV ; p. 211). Il convient également de mentionner la grande diversité des thèmes où Rabelais a mis sa culture et son inventivité au service de la créativité : l'équitation avec le terme de voltiger (ch. XII ; pp. 126-127), les jeux avec « colin-maillard » (ch. XXII ; p. 187) ou encore le sport avec les «