LE LANGAGE TRAHIT IL LA PENSEE?
LE LANGAGE TRAHIT-IL LA PENSÉE ?
Problématisation et conceptualisation :
Ce sujet, en plus d’être intéressant, offrait la richesse de mettre en jeu 3 concepts majeurs.
Bien entendu le langage, qui était l’objet principal d’un des chapitres à réviser, le lien entre langage et pensée, thème lui aussi relativement classique, et puis le verbe trahir, sur lequel nous allons nous attarder, car c’est la description des relations entre la pensée et le langage.
[Il est très important lorsque vous choisissez un tel sujet que vous exploriez les sens possibles de la phrase globale. Je ne pense pas qu’il soit opportun, comme le propose certaines méthodologies, de séparer les termes et de les définir individuellement. C’est plus pertinent de prendre la phrase dans sa globalité. Ainsi dans ce cas il est évident que la trahison possible du langage par rapport à la pensée n’a rien à voir avec la trahison d’un traître pendant la guerre, ou la trahison d’un Judas face à Jésus.]
Trahir, c’est tromper, en oubliant la parole donnée, en considérant que des intérêts supérieurs peuvent justifier qu’on oublie un précédent engagement. Dans ce cas on pourrait considérer que le langage trahit la pensée, en la rendant intelligible, pour des besoins de communication. Ainsi lorsque je veux traduire mon attirance pour une personne, j’utilise l’expression : je t’aime. Mais estce ce mot conventionnel et consensuel correspond réellement à la subtilité et la richesse de mon sentiment ? Peut-être pas, car le langage a des visées utilitaristes qui peuvent être déterminants.
Mais la trahison peut prendre un autre sens. Dans la psychanalyse, on utilise la technique de la libre association qui permet d’interpréter nos paroles. Le lapsus peut ainsi trahir une pensée cachée, refoulée, refusée. Il permet l’interprétation du psychanalyste, qui pourra ainsi connaître nos véritables pensées inconscientes. Le langage n’est pas seulement structurant, il est aussi