Le 02 / 03 / 6006

Le levier

Par définition, le levier est une barre rigide, mobile sur un point d'appui dont on se sert pour soulever ou faire mouvoir un objet.

Pour le profane, le levier est un instrument sans mystère. Il n'a de celui-ci qu'une vision purement utilitaire. Le levier est l'outil du carrier, du tailleur de pierres et du maçon. Il permet le déplacement des pierres, des matériaux et leur mise en place.
Il constitue un outil indispensable à la construction des édifices.

Pour l'initié, le levier n'est pas un simple instrument mais un symbole car en franc-maçonnerie, tout est symbole.
C'est au grade de compagnon que le maçon découvre le levier. En effet, lors des voyages du second degré, l'apprenti reçoit le levier et comprend qu'il s'agit d'un outil symbolique comme la règle, le compas, l'équerre, le maillet et le ciseau.

Jules BOUCHER considèrent le levier comme un outil passif au même titre que l'équerre, le ciseau et le niveau.
Le compas, le maillet, la règle et la perpendiculaire sont pour lui, des outils actifs.
« Passif »renvoie à la matière tandis que « actif » renvoie à l'esprit.

Selon BOUCHER, le levier ne devient « actif » que par la puissance de celui qui l'utilise. Il est « inerte » par lui-même.

Outil symbolique, le levier représente la force, la puissance. Il est aussi la prise de conscience par l'homme de sa faiblesse physique qu'il parvient à compenser grâce à l'usage d'outils appropriés. Par la seule force de ses muscles, l'homme ne peut déplacer une masse, il fait donc appel à un outil, le levier, qui va mutiplier son énergie.

L'emploi de cet outil suppose donc une connaissance et une persévérance dans l'effort.

Mais cette force peut être mal maîtrisée. C'est pour cette raison que le levier n'est pas donné à l'Apprenti mais est remis dans les mains du Compagnon.

Dans le rituel maçonnique, le levier, outil passif, se combine aisément avec la règle, outil actif. Les deux instruments alliés servent à la