La littérature québécoise s’est illustrée sur la scène internationale grâce à plusieurs auteurs de renom. Gérard Bessette est l’un de ces auteurs qui a contribué à l’essor de cette littérature. Le roman Le libraire, paru en 1961, relate l’histoire d’Hervé Jodoin, un Montréalais récemment établi a Saint-Joachin. Ce personnage adopte un comportement à la fois contestataire et indifférent par rapport au monde qui l’entoure. Excentrique, le personnage principal présente des signes de marginalités qui l’amène à utiliser le sarcasme afin de se moquer des gens qui l’entoure. Cette attitude contestataire est cependant modérée par un côté anti-sociable qui démontre une indifférence face aux gens qui gravitent dans son univers. Aussi, son désintéressement et son absence de curiosité illustre très bien l’indifférence du héros.

L’incipit du livre nous présente un personnage excentrique et marginal. Cette excentricité est appuyer par l’utilisation d’un sarcasme cynique : «Je rallumai mon cigare; puis je lui déclarai que le décor me plaisait, que c’était sympathique et luxueux. » p.18 L.20 à 22. Dans cette citation, Hervé répond à un ancien condisciple qui le questionne au sujet de sa présence au bureau de chômage. L’utilisation du sarcasme dans cette situation exprime un manque de politesse et un désir d’être insolant; d’où le qualificatif de contestataire. Un peu plus loin dans le roman, Jodoin en rajoute : «Je lui déclarai que j’étais présentement recteur de l’université, mais que je songeais sérieusement à changer de poste, vu que mes secrétaires, vieilles filles constipées, ne me laissaient pas tripoter les étudiantes aussi méticuleusement que je l’eusse souhaité. » p. 19 et 20 L.26 à 30 et L. 1 et 2. Cette tendance provocatrice, est une attitude qui se veut contestataire. Le personnage principal utilise le sarcasme, l’arrogance et l’impolitesse pour exprimer sa marginalité, son désir de contester ce qui est normal, soit une conversation entre deux anciens