Le libre echange
A. Définition. - Le protectionnisme est une doctrine défendue par certains économistes, qui propose de protéger la production nationale de la concurrence des entreprises étrangères. Pour cela, le pouvoir politique entrave l’entrée sur le territoire national des marchandises étrangères par des taxes à l’importation (ex : taxe de 30% sur une marchandise donnée) ou une réglementation spécifique (ex : interdiction d’un type de marchandise). - Cette doctrine économique est très ancienne. On la retrouve en Europe chez les mercantilistes du XVI et XVII siècles. A l’époque, l’économie était au service du pouvoir politique. Le but de l’économie était d’enrichir l’Etat. En favorisant les exportations et en limitant les importations par un protectionnisme très strict, la balance commerciale devenait excédentaire et l’Etat s’enrichissait. Dans son ouvrage « Traité d’économie politique » (1615), le Français Antoine de Montchrestien (1575-1621) fut le premier théoricien moderne du protectionnisme. Ses idées furent mises en pratique par le contrôleur des finances de Louis XIV, Jean-Baptiste Colbert (1616-1688). Le colbertisme permet l’intervention de l’Etat pour favoriser les exportations de la production nationale et limiter les importations de produits étrangers. Le pays s’enrichit alors par une balance commerciale excédentaire. L’esprit du mercantilisme a continué d’exister au travers des siècles. Actuellement, au début du XXI siècle, les dirigeants de la Chine utilisent cette doctrine économique pour enrichir leur pays. B. Les instruments de protectionnisme. 1° Les barrières tarifaires. Les droits de douane sont des taxes prélevées sur les marchandises lors de leur passage aux frontières. Les douaniers surveillent les entrées sur le territoire national essentiellement pour cette raison. La taxe agit sur le prix du produit