Le loup et le chien, la fontaine
Nous verrons que l’auteur est tout à la fois un conteur, un poète et un critique avisé de son époque et de ses contemporains.
L’histoire qu’il nous conte est fort simple…Mais avec quelle maîtrise parfaite nous est-elle racontée ! Et nous verrons que sous l’apparente simplicité se cachent beaucoup d’idées.
Les deux premiers vers décrivent, présentent les deux protagonistes de la façon la plus efficace qui soit :
Le premier protagoniste, celui dont on veut conter l’histoire sans doute, le héros donc !, est un loup appelé Loup (v.1) avec une majuscule qui lui confère un statut « personnel, humain», une « singularité »…, mais avec un Un, article indéfini qui lui confère un statut « indéfini, quelconque ».
Le second est toute une espèce animale, celle des chiens les chiens (v.2).
Quelles hypothèses pouvons-nous formuler ?
Lutte un contre tous en perspective ?
Tous les loups ne sont pas à mettre dans le même sac ? La Fontaine a dans d’autres fables, présenté l’animal loup tantôt cruel, tantôt rusé, tantôt sans pitié, sot souvent comme Ysengrin dans le Roman de Renart, bestial…
Mais celui-ci, non. Celui-ci est à priori une victime… à plaindre.
Il y aura sans doute de l’ « action » !
Entre eux deux, en effet, une relation logique : celle de conséquence à cause, ou, implicitement, de cause à conséquence : implacable dureté des affameurs, la race des chiens qui faisaient bonne garde,(v.2) dureté donc pour un affamé, notre Loup, qui n’a, à cause de cette garde qu’ils montent, que les os et la peau…(v.1). Etat pitoyable…
Dureté dont on imagine qu’elle peut engendrer une