Publiée en 1668, la fable « Le Loup et le Chien» de La Fontaine appartient au 1er livre dédicacé à Monseigneur le Dauphin. Dans cette fable, La Fontaine confronte un animal sauvage à un animal domestique. Le loup est d'abord séduit par les avantages de la domestication mais en voyant « le cou pelé » du chien, il choisit de rester libre. Donc, c’est la confrontation entre la liberté et la captivité ou la servitude qui devient un excellent exemple d'un apologue qui répond la devise des classiques : «Instruire et plaire» d’Horace. Cette fable en question est dynamique et théâtrale car, elle met en scène deux animaux allégoriques qui ont été personnifiés en leur donnant les dialogues directs, qui confèrent la vivacité au récit. Ici, Les deux animaux protagonistes, le chien et le loup, sont à la fois proches et opposés. Le loup sauvage opposé au chien, nous montre l’opposition de la liberté à la servitude ou la captivité. L'opposition est d'abord physique. La Fontaine choisit un loup et un chien et les oppose physiquement de manière radicale là encore pour dynamiser son récit. Le loup est squelettique, qui a l’air malade « Un loup n'avait que les os et la peau » contrairement au chien qui est gros et en bonne santé : « puisant », « beau », « gras » « polis ».
Mais, l'opposition est également psychologique et sociale. Le loup fait profil bas : « humblement », parle peu et a l'air discret. À l'opposé, le chien, imbu de lui-même, a l'air sûr de lui comme le prouve sa longue tirade. Il critique la vie sauvage du loup pour ensuite faire l’éloge de sa propre vie d’animal domestique. Il parle beaucoup car, il a la parole et tient le pouvoir. Son discours exprime son suffisance et sa satisfaction et réussit à convaincre et séduire le loup : « Que me faudra – t – il faire ? » nous montre qu’il est implicitement d’accord avec le critique du chien et envisage déjà de changer sa vie.
Mais, c’est à travers les pensées de loup, on comprend les pensées de la Fontaine. En