Le lys dans la vallée - commentaire de texte
A la fin de 1841, il démarre son grand projet intitulé « La Comédie humaine » qui comprend un ensemble d’ouvrages (romans, nouvelles, essais) réunis dans une série d’études : Études de mœurs, Études philosophiques, Études analytiques.
Le Lys dans la Vallée fait partie d’une série intitulée « Scènes de la vie de Province » qui appartient aux Etudes de mœurs.
Balzac est à mi-chemin entre le romantisme et le réalisme. Dans ce passage, on peut parler de romantisme car il s’agit de la première rencontre entre le narrateur, Félix, et Madame de Mortsauf et des sentiments violents qu’il ressent en la voyant pour la première fois. Mais l’auteur détruit le mythe du héros romantique en faisant de Felix un personnage pathétique. Le réalisme de Balzac apparait également dans la description très précise qu’il fait de cette scène, du lieu, des personnages et des sentiments ressentis.
La première partie montrera comment Balzac décrit la scène de la rencontre, et la façon dont le narrateur la vit. Puis nous verrons la réaction que provoque chez les deux personnages cette rencontre atypique.
1/ La rencontre
La scène se déroule à l’occasion d’une fête, qui est un lieu à priori propice aux rencontres. Le narrateur se décrit lui-même comme extrêmement mal à l’aise à ce bal, « trop timide pour inviter une danseuse ». C’est une narration à la première personne qui nous permet de comprendre les sentiments du personnage.
Peu habitué aux mondanités, Félix est physiquement gêné par le piétinement de la foule, la chaleur, et se trouve trop « grimaud » pour participer à la fête. Les termes « je souffrais », « je me réfugiais » montrent à quel point le bal est pour lui un lieu de souffrance et d’enfermement « il était impossible de sortir ».
Lorsqu’un officier lui marche sur les pieds il va jusqu’à ressentir de la répulsion pour ce lieu « un ennui qui le dégoûta de la fête ». Il se sent comme une