Le mal
Les poèmes de ses débuts sont plus formellement classiques que ceux qui suivront et qui s’inscriront dans une volonté permanente de rupture.. Rimbaud cesse définitivement d’écrire à l’âge de 19 ans……
22 des poèmes écrit jusqu’en 1970 seront confié à son ami Demeny qui les conservera malgré la volonté de Rimbaud qui les trouve trop « classiques »
Ils constituent le recueil Le cahier de Douai . Ce poème « Le Mal » en est extrait . Ce sonnet peint l’horreur qui règne sur les champs de bataille et exprime la révolte du jeune poète contre laguerre.
I) Le mal :
C’est le titre du poème et son fil directeur , si l’on se fie à la structure grammaticale du poème qui n’est qu’une longue phrase, la représentation du mal est avant tout nommée par la proposition principale de la phrase, « il est un Dieu » mais tout dans ce poème rentre en compte dans cette perception du mal . c’est avant tout une sorte de chaos donné par la confusion des couleurs « rouge »(v1) « bleu » écarlates ou vert », confusion des bruits « mitraille »siffle », rire « rit », « bercement »
On remarque le caractère hétérogène de ces bruits ou de ces couleurs qui renforce le manque d’harmonie de ce chaos que renforce encore le mot « folie ».
Les hyperboles telles que « en masse » « cent milliers d’hommes » contribuent aussi à cette idée.
Mais le mal c’est aussi la guerre en elle-même avec son caractère destructeur qui est mis en valeur par le champ lexical de la destruction associé à une allitération en R+consonne difficile à prononcer, qui accroche : mitraille, croulent, broie, pauvres morts.
Le mal c’est encore le mépris celui envers les